De tout temps, les êtres humains ont toujours eu besoin de s’entraider mutuellement.
C’est pourquoi on découvre déjà au début de la IIIe dynastie Égyptienne (vers -2700 à -2600) des structures qui paraissent être les ancêtres des associations de secours mutuel.
Les premières associations caritatives n’arrivèrent ainsi que vers le XIXème siècle, avec la Croix Rouge par exemple, devenant ainsi l'acte fondateur de "l'humanitaire moderne”. Mais les premiers actes de charités, ou actions solidaires se créèrent au Moyen Âge, la vie politique et économique reposant principalement sur ces formes d’organisation à caractère associatif, comme les communes, les confréries, les monastères, les corporations ...
Les ordres religieux ainsi que l'Église développent une assistance envers les personnes démunies, le christianisme étant devenu religion d’état. Mais aussi pour expliquer l’accroissement de leurs richesses, ils fondèrent pour aider à cette assistance, des écoles, des orphelinats mais aussi des hôpitaux. Ceux-ci, étant liés à la religion et plus particulièrement à l'Église furent régit par les membres du clergé en faveur des démunis.

Les actes de solidarité sont donc là depuis le début comme entraide entre les hommes, étant donné qu’ils ont toujours eu besoin de s’associer entre eux.
Le rôle général d’une association à rôle caritatif ou humanitaire est de venir en aide aux autres, à différentes échelles: Un quartier avec, par exemple, une soirée de babysitting ou un cours d’aide scolaire, une ville avec l’exemple des Restos du Cœur, ou bien même de l’ensemble d’un pays avec les médecins du Monde par exemple.
Pour créer une association caritative, il faut être minimum deux personnes:
- Un président, qui représente l'association.
- Un trésorier qui s'occupe de la gestion de l'association, c'est à dire les règlements, les tenus de compte...
- S’il y a besoin, il peut aussi être pratique d’insérer un secrétaire.
Ensuite, le statut, c'est à dire, le contrat qui lie les membres de l'association, et le nom de l'association devront être définis. Le statut devra être porté à la préfecture ainsi qu’une somme de 36€ devra être payée deux mois plus tard pour une insertion dans le journal officiel. Avec tout cela, l'association sera donc légale.
Les associations caritatives sont différentes des autres associations. En effet, une association caritative n'a pas de capital ou un minimum, c'est à dire qu'elle n'aura pas de contraintes fiscales à payer contrairement aux sociétés à responsabilité limitée, qui elles doivent payer pour investir.
De plus, s'il n'y a pas de salariés, le président et les membres de l'association n'auront aucunes cotisations sociales à payer.
Une association peut aussi faire des bénéfices, mais ceux-ci devront rester au sein de l'association et devront en aucun cas être redistribués. C'est pour cela qu'on utilise le terme "non lucratif".
Malgré tout, une association peut aussi avoir des salariés. Ces personnes là seront rémunérées chaque mois comme un employé normal. Elles peuvent être recrutées soit par Pôle Emploi, soit par des petites annonces diffusées dans les journaux ou par bouche à oreille.
3 critères sont attendus pour être désigner en tant que salariés :
- Il faut fournir un travail au profit de l'association,
- Il faut percevoir une rétribution en compensation de son travail,
- Il faut être sous la dépendance juridique de l'employeur, qui a le pouvoir de contrôler son travail.
Les bénévoles eux, participent à la vie associative sans pour autant recevoir de rémunération ni en espèce, ni en nature, comme de la nourriture, des vêtements... Malgré tout, ils peuvent recevoir des remboursements suite aux frais qu'ils ont pu effectuer au sein de l'association, comme des déplacements... Les bénévoles sont toujours des volontaires et peuvent mettre un terme à leur engagement lorsqu'ils le veulent sans procédure ni dédommagement. Ils doivent collaborer ensemble et respecter les règles de sécurité et de discipline que l'association leur a soumise.
Pourtant, les associations peuvent intégrer également des inconvénients. Pour commencer, s’il n’y a aucun capital, il va être difficile d’emprunter à la banque puisque le banquier n’accordera pas forcément de prêts bancaires. Elle offre alors moins de garanties qu’ont normalement les entreprises. De plus, une association caritative n’a pas le droit d’être inscrite au registre du commerce.
Par la suite, une association ne peut être transformée en société, en effet, les bénéfices réalisés par les associations ne pourront pas être utilisés pour financer de nouveaux investissements. Ceux-ci devront rester au sein même de l’association, ou alors, en cas de liquidation, être transmis à une autre association. Les bénéfices réalisés ne pourront alors pas être distribué parmi les associés.
Pour pouvoir vivre normalement, les personnes sans emploi peuvent travailler dans des associations en y devenant salariés. Cependant, ils ne pourront donc pas être président de celle-ci. Une association doit être dirigée et administrée par des membres bénévoles qui ont des pouvoirs mais qui administre aussi la responsabilité juridique, surtout lorsqu'ils sont employeurs.
Créer une association caritative peut s'avérer simple voire plus facile qu'une création d'entreprise pour de nombreuses personnes. Cependant, ce n'est pas toujours le cas. En effet, beaucoup se rend compte de la difficulté, lorsqu’ils découvrent que la gestion et l'administration d'une association prend énormément de temps et que les implications qui doivent être établies ne sont pas moins importantes que celles d'une entreprise, au contraire. De plus, certaines personnes se contentent juste de recopier des statuts types sans les réadapter à leur situation.